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Méthanisation


La méthanisation une vraie fausse solution devient un problème !

Vous vous posez des questions sur l'envahissement de mouchesque nous avons subi cet automne et au début de l'hiver, vers Noël.

Personne n'a donné de réponse à ce problème qui risque de revenir au printemps mais pas sûr, en automne certainement.

En furetant sur internet, j'ai trouvé des explications qui seraient fort plausibles :

L'éclosion de mouches pourraient bien provenir des épandages dans les champs provenant de l'usine de méthanisation de Gaillon qui contiennent des déchets animaux car les matières sèches provenant des digestats sont répandus sur tout le territoire de la Communauté de commune. Les mouches étaient partout,sur le territoire de la CCEMS de Tosny à St Aubin. lLautomne et l'hiver ont été assez doux auraient pu permettre cette pollution. Certains ont pensé aux boues de la station d'épuration qui vont vers la station de Biogaz. Mais je doute car il y a toujours eu ces boues et jamais nous n'avions été envahis de la sorte et les déchets d'animaux sont dans les digestats, à la sortie de la méthanisation et non dans les boues à la sortie de la station d'épuration.

L'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail), dans un avis récent (N° 2014-SA-0064 du 6 mai 2014) lance un cri d'alarme :

 L'homologation des digestats n'est pas possible en l'état faute de pouvoir s'assurer l'innocuité de ces produits tant pour la santé publique que pour l'environnement.

Toutefois en 2011, la CONCLUSION extraite d'une étude réalisée pour l'ADEME et le Ministère de l'Agriculture en Octobre 2011 permettait déjà de cerner le problème :

"Le digestat (à lire), issu du processus de méthanisation, est une "NOUVELLE" matière résiduaire organique destinée à l'épandage agricole. Cependant, la connaissance de l'impact de la digestion sur la valeur agronomique et sanitaire des matières organiques, ainsi que l'impact des digestats sur les propriétés biologiques/physiques/chimiques des sols, n'est pas suffisamment précis à ce jour. Les matières organiques entrantes et leur variabilités, les procédés de méthanisation et de post-méthanisation sont des paramètres qui peuvent impacter directement la valeur agronomique des digestats."

Les agriculteurs qui répandent ces faux-engrais sous prétexte qu'ils sont gratuits ne se rendent pas compte qu'ils se tirent une "balle dans le pied" en inondant leurs champ de produits toxiques , de bactéries et microbes en tout genre . Lors de l'enquête publique, j'avais alerté de ces dangers mais l'aspect économique ( pour utiliser la chaleur produite pour un chauffage à moindre coût de la piscine et quelques bâtiments) rendaient les décideurs aveugles. D'ailleurs, l'avis de l'ANSES va dans ce sens. C'est que la méthanisation n'a plus le vent en poupe surtout quand elle est utilisée par des industriels qui alimentent les cuves avec des soupes de sorcières !

 

L'azote ammoniacal, très volatile, est présent en forte proportion à la sortie du méthaniseur : cela IMPLIQUE la nécessité, à l'épandage, de matériels spécifiques permettant d'enfouir le digestat.

Si l'enfouissement est mal maîtrisé cela peut augmenter fortement la pollution de l'air.

 

 -de nouvelles bactéries;

-  botulisme;

-  pollution des nappes phréatiques.

 

 "Les interrogations les plus persistantes concernent le devenir des résidus médicamenteux et de produits de soins."

 (Sabine Houot, chercheuse à l'INRA)

Compostage et méthanisation sont donc de fausses solutions surtout en raison des épandages qui suivent ces processus. Il ne nous reste donc à convaincre les agriculteurs de notre région pour qu'ils renoncent à polluer les sols, les nappes phréatiques, l'air avec ces déchets qui finissent par endommager la santé des citoyens et à interpeller les pouvoirs publics pour trouver les bonnes solutions .

Individuellement, réduisons nos déchets, refusons les emballages, compostons nos déchets alimentaires non carnés, n'utilisons des médicaments quand cela est vraiment indispensable car les résidus se retrouvent dans les stations d'épuration. Ces dernières devront nettoyer les intrants ou les boues car tout cela finira dans notre assiette en passant pas les champs.

Intervenez auprès de vos mairies pour faire cesser la prolifération de mouches !

 

Pour plus d'informations sur les dangers de la méthanisation , consultez ce site :  http://www.adpn-asso.org/. C'est un groupement de citoyens qui se défend contre l'implantation d'une unité de méthanisations dans leur communauté.


31/03/2016
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rapport du Sénat de mars 2014

Je vous donne ce rapport du Sénat à bien lire si le sujet vous intéresse : ICI

Vous remarquerez la prudence de la Chambre en ce qui concerne les exigences sanitaires des composts et digestats

"La méthanisation est basée sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique, en conditions contrôlées et en l'absence d'oxygène, qui aboutit à la production :

- d'un produit humide riche en matière organique partiellement stabilisée appelé digestat : celui-ci peut être épandu sur des terres agricoles sous réserve du respect d'exigences de qualité agronomique et sanitaire19(*) ou devenir, après une phase de compostage et de maturation, un amendement organique20(*), s'il satisfait à des critères de qualité ;

- de biogaz, mélange gazeux saturé en eau à la sortie du digesteur et composé d'environ 50 % à 70 % de méthane (CH4), de 20 % à 50 % de CO2 et de quelques gaz traces (NH3, N2, H2S) ; épuré et enrichi, il peut être valorisé sous différentes formes (électricité, chaleur, carburant)."

 

De plus, le compostage et la méthanisation ne sont cependant pas l'apanacée car il reste toujours des déchets qui sont refusés pour ces deux procédés.Ils sont toujours stockés :

" Au niveau national, le potentiel maximal de valorisation organique des OMR a été estimé par l'ADEME à 52 %, soit environ 166,9 kg par an et par habitant :

10,3 % pour les papiers ;

5,7 % pour les cartons ;

- 36 % pour les biodéchets dont, rapportés à la totalité des OMR12(*), 22,8 % de déchets alimentaires (déchets de cuisine), 4,72 % de déchets de jardin13(*) et 8,91 % de « fines », éléments inférieurs à 20 mm qui ne sont pas triés mais dont la teneur en matière organique est mesurée."

Je ne doute pas qu'un jour il soit possible de concilier traitement des déchets et environnement mais en attendant, il ne faut épandre dans les champs que des digestats propres pour préserver l'avenir de nos terres agricoles.

En plus, certaines collectivités ne s'en tirent pas mal, pour l'instant,  puisque leurs pollutions sont épandues sur le territoire où elles sont traitées ! Il n'y a aucune raison pour les zones rurales deviennent des poubelles . A terme, nous en pâtirons tous !


24/03/2014
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La méthanisation et les boues de stations d'épuration

Pour l'instant, notre commune n'est pas concernée directement par  une station de méthanisation. mais par le plan d'épandage. le 7 juillet 2011, le conseil municipal, à l'unanimité a donné son accord pour 11861 tonnes par an de matière brut de digestât et 479 tonnes de sulfate d'ammonium qui seront épandues sur 40 communes sur 2930hectares. Des terres de notre commune sont concernées.

Cependant, je ne suis pas opposée au procédé de méthanisation, tout dépend ce qu'il rentre dans le digestat et ce qu'il en ressort.

A l'origine, la méthanisation se faisait avec des matières végétales, du bois provenant des forêts ou des résidus du maïs ou autres végétaux. Comme le compostage avec des matériaux végétaux , c'est bien un processus vert, écologique.

Dans un processus de méthanisation comme celui qui vient de fonctionner à Gaillon, il y entre les boues de la station d'épuration de la CCEMS. Dans les boues, il y a des déchets médicamenteux, des métaux lourds, des hormones, des microbes en tous genres entre autres déchets.

Comme notre collectivité ne produira que tout au plus 30% des besoins de l'industriel pour rentabiliser son entreprise, il sera donc importer 70% de déchets de tous ordres ( huiles de vidange, déchets d'abattoirs, équarissage etc..).pour optimiser la soupe qui produira, en priorité, du méthane exploitable .

Dans le bulletin de la CCEMS de mars, vous avez un beau schéma qui veut expliquer tout cela . Mais une partie de l'exploitation n'a pas été reportée..... il manque quelque chose qui fait que le procédé de méthanisation est loin d'être vert !

La méthanisation qui a besoin d' une faible température, moins de 60°, ne stérilise pas les matières finales et l'industriel a bien dit dans son cahier des charges qu'il n'en était pas question car ce serait beaucoup trop coûteux, et je le comprends.

Il faut donc s'attendre, à retrouver tous les métaux lourds dans le digestât, la matière solide et liquide qui restera quand le gaz aura été récupéré.

Que fait-on de ces produits ? de l'engrais ou du compost à étaler sur le territoire de la Communauté qui les a produit, c'est à dire la nôtre, comme la loi l'exige. Les métaux lourds seront dedans avec  les produits chimiques et les germes pathogènes.... c'est ce qui manque sur le croquis de le CCEMS, le traitement des résidus secs ! L'épandage !

 La terre ne digère pas : des substances s'infiltrentt vers les nappes phréatiques, les rivières et pollueront les sols. Si on continue à polluer les terres agricoles fertiles, que mangerons-nous dans quelques années ? Il se pourrait que ces terres soient appelées à ne plus produire des aliments pour la consommation humaine et animale.

Finalement, Est-ce que les agriculteurs qui acceptent ces plans d'épandage, ou ces engrais,  font de bonnes affaires en acceptant les plans d'épandage ou des engrais ainsi produits ? Dans le long terme, j'en doute.

La méthanisation avec des intrants débarrassés des polluants, je suis pour sur tout le processus.

La méthanisation sans déchets à épandre, je n'y vois pas d'inconvénient : le problème est l'épandage...............

Vous allez me dire, oui, mais les déchets de notre station d"épuration qu'est-ce qu'on en ferait ?

 Les stations d'épuration devraient être un centre de nettoyage qui excluent les matières polluantes .

Cela coûterait cher ? oui, et notre santé, les enfants, personnes âgées qui perdent leur faculté, les maladies de toutes sortes que la pollution générale nous apporte, croyez vous que cela ne vous coûte pas cher ?

Il serait possible de limiter les polluants déjà chez chaque habitant en le formant, ce qui limiterait les frais . Et si le citoyen ne veut pas trier, il ne lui reste plus qu'à payer ! Vous voyez comment il est facile de devenir un protecteur de sa planète, sa terre et offrir un environnement dans lequel les générations futures ne nous maudiront pas .

Je finis ce propos par un exemple : le traitement par BCG de certaine tumeur de la vessie, je peux vous affirmer que certains médecins renvoient leur patient la vessie pleine de bacilles de koch affaiblis chez eux et les urines vont à la station d'épuration avec les bacilles. Dernièrement, un ami, habitant dans les Charentes a véçu cette incivilité...La tuberculose est en recrudescence !

Pour être positif, il aurait été judicieux peut-être de prévoir une station d'épuration comme celle de la ville de Honfleur qui compte 9000 habitants proche de l'importance de la  population de la CCEMS et de ne pas s'embarquer dans ce procédé de méthanisation finalement polluant.

Nous avions suggéré cette solution, Serge et moi,  lors de l'enquête publique pour la station d'épuration, sans être du tout entendus, puisque les jeux étaient déjà faits, y compris l'usine de méthanisation ! Business is business !

 

 


17/03/2014
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